Stagnation brejnévienne
La stagnation brejnévienne, également nommée ère de stagnation (en russe : Период застоя) et, en langage courant, zastoï (en russe : застой), est un terme popularisé par Mikhaïl Gorbatchev et ses idéologues afin de décrire la manière négative dont il considérait les politiques économiques, politiques et sociales de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) qui a commencé sous la fin du règne de Léonid Brejnev de 1976 à 1982, et s'est poursuivie sous Iouri Andropov de 1982 à 1984 et Konstantin Tchernenko en 1984 et 1985[1],[2]. Cette période est caractérisée par un essoufflement de l'économie soviétique, par une administration sclérosée par trop de stabilité mais également par une société civile qui s'éveille progressivement à des idées nouvelles[3],[4].
Dans les années 2010, cette expression est utilisée aussi pour désigner la Russie sous Vladimir Poutine[5].
Références
[modifier | modifier le code]- Roger Martelli. Gorbatchev : celui qui arrivait trop tard. Regards, 31 aout 2022. Lire en ligne
- Jean-Marie Chauvier. Les Russes sont de retour. Le Monde diplomatique, juillet 1990. Lire en ligne
- Henri Dorion et Arkadi Tcherkassov, Le Russionnaire, petite encyclopédie de toutes les Russies, Éditions multimondes, 2001 (lire en ligne)
- Nicolas Werth. La grande stagnation. L'Histoire, n°369, novembre 2011. Lire en ligne
- Pierre Avril. La tentation brejnévienne de Vladimir Poutine. Le Figaro, 16 septembre 2012. Lire en ligne